Nombre d’entreprises : 1 570*
Effectifs : 14 540*
Chiffre d’affaires : 3,851 milliards d’euros*
Volume produit : 379 millions de tonnes*
Nombre de sites de production : 2 700 soit 2300 carrières et 400 sites de recyclage
(* Données relatives à 2011 et issues de l’enquête statistiques menée par l’UNICEM)
On dénombre 2 300 carrières de granulats en France, soit en moyenne 30 par département.
La production d’une carrière peut varier de quelques dizaines de milliers de tonnes à plusieurs millions de tonnes par an.
Dans la grande majorité des cas, les carrières approvisionnent le marché local de la construction :
– l’entretien des routes rurales,
– les travaux liés aux réseaux d’approvisionnement en eau et en électricité,
– la construction de nouvelles maisons ou de lotissements,
– les terrassements en vue de la création de zones d’activités, de parkings, de centres commerciaux…
Ponctuellement, il peut s’agir d’alimenter un gros chantier tel que la construction d’une nouvelle voie ferrée (LGV, ligne à grande vitesse) ou d’une voie de contournement urbain. Mais la plupart du temps, c’est pour une multitude de chantiers de plus petite taille, dispersés sur le territoire, que les carrières travaillent.
Elles livrent leurs matériaux :
– soit directement sur ces chantiers,
– soit à des unités de transformation :
• usines de préfabrication de produits en béton (blocs, bordures de trottoir, etc.),
• centrales de béton prêt à l’emploi,
• centrales d’enrobés.
Le volume de granulats produit reflète les besoins du marché français de la construction. La France n’importe et n’exporte que des quantités réduites (moins de 10 millions de tonnes).
La production en granulats a varié au cours des vingt dernières années entre 350 millions de tonnes et 450 millions de tonnes environ.
Le secteur des travaux publics et des VRD* – voiries et réseaux divers – représente près de 80 % du total des besoins en granulats.
Le secteur du bâtiment (hors VRD) représente environ 20 % de la consommation de granulats.
* VRD : la voirie (chaussées, bordures, trottoirs,…) et les réseaux divers (assainissement, adduction d’eau potable, distribution d’électricité, télécommunication, éclairage extérieur, etc…)
Il faut par exemple :
pour un logement : 100 à 300 tonnes de granulats
pour 1 km de voie ferrée : 10 000 tonnes de granulats
Chaque habitant consomme 6 à 7 tonnes de granulat par an, soit 16 kilos par jour !
Sur les vingt dernières années, la tendance générale est à l’augmentation de la production. Cette évolution est imputable à la croissance démographique et à l’évolution des modes de vie (structure de la famille, mobilité…) : les besoins en logements et en infrastructures augmentent rapidement.
Les 1 600 entreprises du secteur des granulats sont en très large majorité des PME et des TPE (très petites entreprises qui emploient moins de 20 salariés).
50 % des entreprises du secteur produisent moins de 100 000 tonnes par an. Seulement 5 % des entreprises – soit 67 entreprises au total – produisent plus d’un millions de tonnes par an.
Le chiffre d’affaires total du secteur atteignait 3,6 milliards d’euros en 2009. L’industrie des granulats emploie près de 15 000 personnes de manière directe. Les sites de production se situent généralement en milieu rural et sont conduits par de petites équipes (le plus souvent 5 à 10 personnes).
En savoir plus sur les métiers de l’industrie des granulats
L’activité des granulats se situe en amont de la filière de la construction.
De sa production dépendent :
– les activités de travaux publics qui emploient les granulats en l’état,
– les industries qui utilisent cette matière première minérale pour fabriquer d’autres matériaux de construction : béton prêt à l’emploi, produits en béton et enrobés.
Pour un emploi direct dans l’industrie des granulats, on dénombre 3 à 4 emplois indirects chez les fournisseurs de biens et services, chez les professionnels du transport, et dans les activités de transformation qui utilisent les granulats comme matière première (voir ci-dessus). Soit plus de 50 000 emplois indirects.
Les carrières de granulats sont donc des acteurs du dynamisme économique local.
On distingue trois grandes sources de granulats :
– les granulats extraits dans les carrières de roches massives,
– les granulats provenant des carrières de roches meubles (et des extractions marines),
– les granulats recyclés.
Pour en savoir plus sur les carrières de roches meubles et de roches massives, voir la rubrique « les granulats – carte d’identité »
Les granulats de roches massives remplacent peu à peu les granulats de roches meubles
Au fil des ans, la proportion des granulats issus de roches meubles ne cesse de décroître, tandis que celle de granulats issus de roches massives progresse.
Aujourd’hui les granulats issus de roches massives représentent 55 % du total.
Le recyclage progresse
Situé autour de 3 % dans les années de 90, le recyclage des granulats – à proprement parler – représente aujourd’hui une vingtaine de millions de tonnes, soit environ 6 % de la production totale de granulats.
Sur les chantiers de travaux routiers, le recyclage des matériaux est couramment pratiqué. Les granulats sont réemployés directement sur place, soit comme remblais, soit comme couches d’assise ou de roulement.
Le recyclage des matériaux issus de la déconstruction de bâtiments peut en revanche beaucoup progresser. Les professionnels du secteur estiment que 8 millions de tonnes supplémentaires pourraient être transformées en granulats recyclés. Deux conditions à cela :
– généraliser les techniques de déconstruction,
– trier les matériaux à la source.
Les granulats artificiels issus de sous-produits industriels (8 millions de tonnes) pourraient voir leur volume légèrement augmenter.
En Aquitaine, le département de la Gironde est contraint d’importer massivement (3 millions de tonnes) depuis la Dordogne et la région Poitou-Charentes.
Autres zones déficitaires : la région toulousaine, l’agglomération lyonnaise, la Bretagne, certains secteurs de la région Centre et de Picardie…
Malgré les efforts des industriels pour développer les modes de transport alternatifs, le transport routier reste prépondérant. Les voies ferrées et fluviales représentent un pourcentage limité des volumes produits : environ 6 %.
Pourquoi une telle prépondérance du transport routier ?
– Les milliers de chantiers de construction, dispersés sur le territoire, sont accessibles uniquement par camion.
– Peu de carrières sont dotées d’un embranchement ferré ou fluvial ou se situent à proximité : une cinquantaine de carrières en activité sont embranchées fer, et une centaine de carrières ont un accès direct à la voie d’eau.
– Le chargement d’un train (1 500 tonnes) ou d’une péniche (jusqu’à 4 400 tonnes) n’a de sens que dans les cas suivants :
• pour approvisionner une région déficitaire, grosse consommatrice et dotée d’une infrastructure de déchargement et de transfert sur camion (plate-forme multimodale), comme la région parisienne,
• pour alimenter un important chantier très spécifique, tel que la construction d’une LGV, qui exige des matériaux non standards, issus de carrières parfois très éloignées.
– d’assurer l’approvisionnement de la multitude de chantiers,
Le maintien d’un maillage suffisamment dense de carrières sur le territoire est un objectif prioritaire de l’UNPG.
Contrairement à d’autres pays européens comme la Grande-Bretagne, la production de granulats marins reste modeste en France, avec 6 millions de tonnes (données 2009), soit 2 % de la production totale.