Ressource minérale stratégique

Les granulats sont une ressource stratégique pour les territoires, car ils contribuent à l’aménagement de nos villes, nos infrastructures et de notre cadre de vie. Le maillage français en carrières et en plateformes de recyclage crée des emplois locaux sur l’ensemble du territoire, dans ses parties les plus rurales comme dans les plus urbanisées, et contribue à la réduction des émissions de gaz à effet de serre.

En effet, décarboner les territoires commence par produire des granulats au plus près de leur lieu d’utilisation, afin de limiter le transport. Rendue chez le premier utilisateur, une tonne de granulat français représentait en 2020 de l’ordre de 8 kg de CO2 équivalent dont 70% sont liés au transport (à titre de comparaison, d’autres matériaux de construction peuvent représenter plus de 36 kg CO2 équivalent selon l’ADEME).

Il s’agit donc de favoriser les productions de proximité, à la fois par les plateformes périurbaines permettant de recueillir les volumes de déconstruction et des terres excavées pour produire des recyclés en circuit court, à la fois par le maintien d’exploitation de carrières au plus près des marchés. C’est le rôle des SRC et indirectement des SRADDET.

Les granulats sont issus de ressources géologiques diversifiées choisies pour leurs qualités de durabilité et de résistance afin d’assurer la pérennité des ouvrages. Ils proviennent d’exploitations à terre comme en mer, ou peuvent être obtenus à partir des terres excavées et des déchets inertes des chantiers de démolition, de construction ainsi que des déchets inertes de certaines industries.

La stratégie nationale pour la gestion durable des granulats terrestres et marins et des matériaux et substances de carrières, adoptée en 2012, vise à assurer la sécurité d’approvisionnement et l’accès effectif aux gisements, tout en respectant les enjeux d’aménagement du territoire, de protection de l’environnement et de développement social. C’est ainsi que la loi ALUR a réformé le cadre des schémas des carrières en 2014 dont la structure a été définie par le décret du 15 décembre 2015 et l’instruction du 4 août 2017.

Les carrières sont soumises à des règles strictes en matière d’autorisation, de contrôle et de réhabilitation. Non seulement, elles doivent répondre en matière de paysage, de prévention des risques, de gestion des nuisances, d’optimisation des ressources, mais elles doivent également préserver la biodiversité et le stockage du carbone présents dans le sol et sur le sol. La biomasse présente dans le sol – terre végétale, zones humides – et sur le sol – végétation – des carrières en France représente un stock de carbone évalué à 22,6 millions de tonnes de CO2 équivalent.

Contrairement à d’autres ressources naturelles comme l’eau, le gaz, le pétrole, la ressource minérale n’est ni consommée ou consumée, ni transformée. Elle est uniquement employée pour servir à la construction de notre cadre de vie et elle reste toujours bien présente : il suffit de regarder tout autour de nous, de la Cathédrale Notre Dame de Paris ou à notre pavillon d’habitation, en passant par les voies ferrées, ponts ou routes qui nous relient les uns aux autres. Les pierres et granulats de construction sont omniprésents autour de nous, car intégrés dans les ouvrages, constructions et aménagements qui constituent les cadres de nos vies.

Les granulats sont donc incontestablement une ressource stratégique pour notre pays et ses territoires : ils répondent aux besoins en matériaux de construction, tout en s’inscrivant dans une logique de développement durable. Ils constituent un atout pour l’économie, l’environnement et la société.