protéger et valoriser l’environnement lors de l’exploitation des carrières

L’industrie du granulat consiste à extraire des sables et graviers et à les traiter suivant un process purement mécanique. Les impacts des carrières sur l’environnement et sur le cadre de vie des riverains sont donc faibles. Les carriers disposent aujourd’hui d’un savoir-faire et d’équipements qui leur permettent de contrôler la plupart de ces impacts, qu’il s’agisse du bruit, des vibrations, des poussières ou des effets sur la qualité de l’eau, et poursuivent leurs efforts pour diffuser le plus largement possible les bonnes pratiques mises en œuvre.

En parallèle, les carrières constituent des espaces de refuge pour de nombreuses espèces menacées. La profession dispose d’une expertise reconnue en la matière. Ces sites industriels, exploités ou réaménagés, joue un rôle important dans la préservation de la biodiversité.

Cadre réglementaire relatif à l’exploitation des carrières de granulats et l’environnement

Les carrières sont soumises à la loi sur les installations classées pour la protection de l’environnement (ICPE). Elles doivent donc respecter des règlementations très exigeantes. La gestion d’une carrière de granulats correspond à trois principales étapes qui sont la procédure d’ouverture, l’exploitation et la fermeture du site.

01 – L’ouverture du site

L’ouverture ou l’extension d’une carrière fait l’objet d’une démarche administrative très détaillée comprenant une étude d’impact, une enquête publique préalable et une instruction administrative.

L’étude d’impact prévoit le mode d’exploitation de la carrière, ses effets sur l’environnement, les mesures proposées pour y remédier et le projet de réaménagement du site en fin d’activité. L’enquête publique permet d’associer l’ensemble des parties prenantes du projet et de recueillir leurs attentes. L’instruction administrative est menée sous l’autorité du préfet et débouche sur l’autorisation d’exploiter dans le cadre du schéma régional des carrières (SRC). La loi fait obligation aux exploitants de constituer, dès le début de l’exploitation, des garanties financières destinées à assurer la remise en état du site.

02 – Pendant l’exploitation

Pendant l’exploitation, le carrier est contraint de respecter des engagements portant sur :

  • Les techniques et le phasage des opérations d’extraction et de traitement,
  • Le réaménagement progressif du site,
  • Les contraintes environnementales,
  • La santé et la sécurité des personnes.

Les activités de carrière sont soumises à des contrôles réguliers de la part d’organismes officiels comme la Direction régionale de l’environnement, de l’aménagement et du logement (DREAL) et l’Office Français de la Biodiversité (OFB). Le réaménagement progressif ou coordonné du site nécessite de respecter un plan d’exploitation de façon à diminuer au maximum l’impact sur l’environnement : gestion des zones découvertes et des terres végétales issues de la découverte, localisation des fronts de taille ou lieux d’extraction, positionnement des installations de traitement.

03 – La fermeture du site

Différentes solutions peuvent être adoptées en fonction du type de carrière, de l’environnement du site et des besoins locaux.

Une fois le site totalement réaménagé, il est rendu à ses propriétaires pour reprise des activités antérieures à l’exploitation (agriculture, sylviculture et exploitation forestière, …) ou confié à une société de gestion (espace naturel, zone de loisirs, …)

Objectifs et mesures adoptées par l’industrie des granulats en matière de développement durable

221 entreprises adhérentes de l’UNPG sont engagées dans la démarche collective de progrès environnemental Cap environnement et 129 dans le Label RSE, portée par l’association UNICEM entreprises engagées. D’autres ont adopté la norme ISO 14001, un cadre définissant des règles d’intégration des préoccupations environnementales dans les activités de l’entreprise afin de maîtriser les impacts sur l’environnement et ainsi concilier les impératifs de fonctionnement de l’entreprise et de respect de l’environnement.

La démarche CAP Environnement

Concilier l’approvisionnement durable des territoires en matériaux minéraux et la préservation de l’environnement constitue l’ambition première des entreprises de l’UNPG. Au-delà du cadre règlementaire très exigeant, la profession relève les défis environnementaux en déployant une démarche de progrès continu fondée sur l’échange de bonnes pratiques et la collaboration avec les parties prenantes. Amorcée dès 1992 par les producteurs français de granulats, et développée pour toutes les industries extractives en 2004, Cap environnement, anciennement connue sous la dénomination Charte environnement, est une démarche de progrès volontaire qui vise l’amélioration continue des pratiques sur les sites de carrières et de recyclage d’inertes. Ce référentiel, extrêmement rigoureux et fondé sur un fort esprit de concertation, encourage :

  • L’amélioration continue des pratiques environnementales sur les sites grâce à des évaluations réalisées tous les 3 ans par des évaluateurs indépendants ;
  • Le dialogue avec les parties prenantes externes : collectivités locales, riverains, associations environnementales.
En savoir plus sur Cap environnement

01 – Gestion dynamique de la biodiversité

Les carrières constituent une opportunité pour la biodiversité. Ce fait, aujourd’hui reconnu, a été clairement établi par des études scientifiques dont les résultats ont été largement diffusés ces dernières années.

Des carrières particulièrement riches en espèces ont été réaménagées en réserves écologiques. Mais la biodiversité se rencontre aussi sur les espaces en cours d’exploitation qui offrent des écosystèmes intéressants à certaines espèces rares ou menacées. L’exploitant doit alors trouver des solutions pour préserver ces espèces sans pour autant cesser son activité.

L’expérience et le savoir-faire de la profession dans ce domaine sont aujourd’hui reconnus. En témoigne la présence des représentants de l’UNPG et de l’UNICEM dans les instances essentielles de la biodiversité, notamment au Comité National de la Biodiversité (CNB) et à la Fondation pour la Recherche sur la Biodiversité (FRB).

Refuge de nombreuses espèces, les carrières peuvent jouer un rôle clé dans la trame verte et bleue, une démarche nationale qui vise à maintenir et à reconstituer un réseau d’échanges pour que les espèces animales et végétales puissent circuler, s’alimenter, se reproduire et se reposer.

02 – Gestion de l’eau en carrière

Qu’il s’agisse des eaux de procédé (utilisées pour le fonctionnement des installations) ou des incidences sur les eaux superficielles et souterraines (nappes phréatiques), les professionnels répondent aux normes strictes en vigueur comme l’utilisation en circuit fermé des eaux de procédé.

03 – Gestion des bruits des carrières

La réduction des bruits et vibrations s’appuie sur des mesures acoustiques précises afin de déterminer les lieux et les sources de bruit et vibrations (transport, installations de concassage, convoyeur, tirs de mines). Les professionnels adaptent leur activité pour limiter les émissions de bruit avec des mesures qui ont prouvé leur efficacité : capotage, bardage et positionnement des installations évitant une dispersion large des bruits, tirs de mines électroniques, horaires de circulation ajustés, etc.

04 – Gestion des émissions de poussière dans les carrières

Les émissions de poussières peuvent occasionner des nuisances sur l’environnement (empoussièrement) et sur la santé (empoussiérage). Les professionnels multiplient les actions contre les émissions de poussières par la mise en place de dispositifs techniques (bâchage des équipements, confinement des bâtiments, aspersion des voies de circulation, etc.). Des efforts récompensés puisqu’une étude du CNRS / CEREGE indique que l’air d’une carrière est plus sain que l’air en milieu urbain.

05 – Voisinage des carrières

De tous les impacts des carrières, le transport des matériaux essentiellement réalisé par la route, est le seul à rester parfois problématique. Cette activité de transport – à l’intérieur des carrières et à l’extérieur pour la livraison des produits – est la principale cause d’émissions de gaz à effet de serre. La livraison aux clients peut constituer une gêne pour les habitants qui vivent à proximité des axes de transport. Des mesures multiples sont prises pour en réduire l’impact autant que possible (déviations, horaires, écoconduite, …). La meilleure solution, mais rarement possible, consiste à mettre en place des modes de transport alternatifs lorsque la carrière se situe à proximité d’un embranchement fer ou d’une voie fluviale.