services rendus aux territoires
Ressources locales par excellence, les granulats constituent l’une des richesses patrimoniales majeures des territoires où ils sont extraits et utilisés. Exprimant l’identité de leur région, les quelque 2 700 carrières françaises ont pour mission d’exploiter durablement cette ressource. Il s’agit là d’un maillage très fin qui impose la filière minérale comme une industrie de proximité ancrée dans l’économie des territoires et en concertation constante avec les acteurs du territoire (élus, collectivités locales, entreprises, associations, ONG, riverains).
économie locale
Les carrières sont reparties sur l’ensemble du territoire, au plus proche des clients, favorisant les circuits courts et permettant une forte réactivité, une rapidité des livraisons et une adaptation immédiate à la demande. Situées en amont de plusieurs filières industrielles (BTP, santé, sidérurgie, traitement de l’eau, …), elles contribuent à maintenir et à attirer une activité industrielle au cœur des territoires. Le prix des granulats est très sensible au coût du transport, et la proximité de l’approvisionnement est un élément clé pour la compétitivité des entreprises situées en aval de notre activité.
Par ailleurs, les carrières participent à la création et au maintien de l’emploi en dehors des villes et des métropoles, permettant ainsi la préservation, en complément de l’activité agricole, d’une population active et de villes et villages dynamiques dans les zones rurales. Elles financent également, par leur participation à la fiscalité locale, l’économie et le développement des communes.
Une industrie qui irrigue l’ensemble des secteurs d’activités
Les besoins en granulats ne se résument pas au seul secteur de la construction. De très nombreux secteurs industriels font appel aux propriétés naturelles sans équivalent des minéraux pour fabriquer les produits de consommation courante : verre, papier, plastique, cosmétiques, etc.
Autre exemple, les services liés à la protection de l’environnement comme la purification de l’eau ou le traitement des sols et des fumées, sont autant d’applications réalisées localement avec l’apport des minéraux naturels.
Aménagement du territoire
Grâce à leur réaménagement en cours et en fin d’exploitation, les carrières peuvent constituer une réelle opportunité pour l’aménagement de certains territoires. Leur réaménagement peut en effet prendre des formes très variées qui répondent aux attentes des propriétaires des terrains, des élus et des riverains. La concertation sur un projet de réaménagement est menée localement, ce qui assure la cohérence des projets avec les problématiques locales de développement.
Grâce à une démarche qualitative fondée sur la concertation, la collaboration scientifique et environnementale et les compétences techniques, les carrières réaménagées peuvent être un véritable atout pour la vie locale. Ci-après quelques exemples de réaménagements apportant une contribution économique, sociale, culturelle et écologique, suivant leur nature. Les carriers peuvent ainsi proposer aux territoires des réaménagements écologiques, agricoles, forestiers, piscicoles, cynégétiques, paysagers, en espaces de sports et de loisirs, plans d’eau d’utilité publique ou encore zones d’activité.

biodiversité
Une carrière en cours d’exploitation peut abriter des espèces, parfois rares, qui trouvent là un milieu favorable (front de tailles, terrains stériles, …). Des inventaires écologiques ont permis d’identifier cette richesse et de nombreuses études ont été menées et publiées par l’UNPG. Sur les carrières réaménagées, on constate également la présence de milieux et d’espères animales et végétales intéressants.
Compte tenu du processus de disparition des zones humides, leur reconstitution à l’issue de l’exploitation de carrières alluvionnaires, constitue un atout écologique majeur pour les territoires. En effet, les zones humides sont indispensables à de nombreuses espères d’oiseaux notamment. A ce jour, beaucoup de zones protégées d’intérêt écologique correspondent à d’anciennes carrières.
Les professionnels des carrières disposent de connaissances pour concevoir, exploiter et réaménager les carrières en préservant les espèces intéressantes et en contribuant au développement de la biodiversité.

Lutte contre les inondations
Les plans d’eau de carrières offrent d’importants volumes de rétention et contribuent ainsi à prévenir efficacement les risques d’inondation. Situés à proximité des cours d’eau, ils permettent de limiter l’amplitude des crues. C’est pourquoi les carrières alluvionnaires sont de plus en plus sollicitées dans le cadre des programmes de lutte contre les dégâts des crues. Elles exercent aussi un rôle essentiel dans les régions où les violents orages peuvent occasionner inondations et glissements de terrains.
Les carrières peuvent ainsi contribuer à la gestion du risque inondation dans les territoires, par exemple en mettant en place, en partenariat avec les administrations et les communes, différents outils :
- Des aménagements hydrauliques destinés à favoriser l’évacuation de l’eau vers l’aval par le recalibrage du lit mineur, l’aménagement de digues ou la création de bras de décharge ;
- Des aménagements hydrologiques ayant pour but de diminuer le débit arrivant de l’amont : création de bassins écrêteurs de crue, de zones d’épandage dans des zones peu vulnérables (agricoles ou naturelles) de sur-inondation de terrains, de plans d’eau, etc

Archéologie
Depuis la loi de 2001 relative à l’archéologie préventive, les travaux concourant à l’aménagement du territoire doivent assurer, avant toute intervention, la détection, la conservation et la sauvegarde du patrimoine archéologique menacé. Les carriers, puisqu’ils interviennent, avant d’accéder au gisement, sur les horizons du sol et du sous-sol qui peuvent contenir des vestiges et/ou des traces d’occupation humaine passée, sont concernés par l’archéologie préventive. Ainsi, toute autorisation d’extraction entraîne la saisine de la Direction régionale des affaires culturelles (DRAC) sous l’autorité du préfet, laquelle peut prescrire des opérations de diagnostics préalables, puis selon les résultats des diagnostics, d’éventuelles fouilles.
Ainsi, la profession contribue à l’amélioration de la connaissance archéologique sur le long terme, notamment dans les zones rurales, ainsi qu’à la mise en valeur du patrimoine archéologique de la France.