Granulats marins

Caractéristiques et usages

Satisfaisant à l’ensemble des normes en vigueur, ils sont adaptés à une grande diversité d’utilisations : génie civil, bâtiment, rechargement de plages, agro-industrie, agriculture (amendement des terres), maraîchage (amélioration de la fertilisation et de la structure des sols)

Compte tenu de la localisation géographique des gisements exploités, les granulats marins répondent aux besoins des marchés proches du littoral et des agglomérations reliées à la mer par voie d’eau. La nature des matériaux se décompose principalement en 3 catégories :

  • Les sables siliceux recherchés pour la forme de leurs grains et leur propreté,
  • Les graviers siliceux adaptés à la production de bétons,
  • Les sables coquilliers utilisés comme amendement calcaire et correcteur de l’acidité des sols.

L’exploitation de granulats marins répond au besoin d’approvisionnement durable des territoires littoraux en matériaux de construction. La totalité des volumes extraits est déchargée à terre et valorisée par une production qui suit les évolutions du marché.

L’intérêt des granulats marins réside dans le fait qu’il s’agit d’une ressource de proximité qui répond à des besoins publics et privés, qualitative puisqu’il s’agit du dépôt en mer de gisements de même nature que les alluvions terrestres, disponible, et aux impacts environnementaux maîtrisés.

Cadre règlementaire

L’exploitation de granulats marins est soumise à l’obtention de plusieurs autorisations délivrées par l’Etat pour une durée définie : un décret ministériel délivrant un titre minier (concession), un arrêté préfectoral d’ouverture de travaux miniers qui fixe les conditions d’exploitation et de suivi, et pour les concessions situées au sein des eaux domaniales, un arrêté préfectoral d’occupation du domaine public maritime. Ces autorisations font l’objet de publications légales et sont rendues publiques.

Sur la base de connaissances géologiques issues des données d’IFREMER et du BRGM ainsi qu’au travers d’un permis exclusif de recherches (PER) ou d’études préalables, l’exploitant présente une demande d’autorisation aux services de l’Etat, comprenant à minima les capacités techniques et financières, un mémoire technique exposant les travaux prévus, une étude d’impact sur l’environnement.

La demande est soumise à l’instruction et consultation au niveau local. Une enquête publique et des réunions de concertation sont ensuite organisées pour recueillir l’avis des parties prenantes (qui seront pris en compte pour fixer les conditions d’exploitation et de suivi des sites). Enfin, le dossier est soumis avant décision par le ministre chargé des Mines à une nouvelle instruction au niveau national.

Une industrie responsable

Comme toute activité humaine, l’exploitation des granulats marins est susceptible de générer des impacts sur le milieu physique et biologique. Afin de connaître ses impacts et les maîtriser, la profession s’est engagée dans des programmes scientifiques d’acquisition de connaissances, notamment le GIS SIEGMA (Groupement d’Intérêt Scientifique Suivi de l’Impact des Extractions de Granulats MArins).

Ces programmes viennent en complément des nombreux suivis des extractions contrôlés par les pouvoirs publics. Les exploitants mettent en œuvre des protocoles d’études des impacts sur le milieu, construits avec les scientifiques et l’IFREMER, qui permettent d’analyser l’état initial du site, de surveiller l’effet des extractions et d’acquérir de la connaissance sur le milieu marin.

Ils peuvent être amenés à adapter les méthodes et périodes d’exploitation pour en limiter les effets et favoriser la recolonisation naturelle du milieu. Ces données sont partagées avec les parties intéressées.

Plus récemment, la profession a été à l’initiative du GIS ECUME qui a pour objectif de définir une méthodologie d’analyse des effets cumulés en mer. Ce GIS regroupe des universitaires, des acteurs du monde portuaire, des porteurs de projets éolien en mer et installations associées, le comité régional des pêches et l’UNICEM Normandie.

Parties prenantes

En ce qui concerne l’activité d’extraction de granulats marins, les principaux interlocuteurs sont les institutionnels (ministères, administrations, …), les différents acteurs de la mer ainsi que les ONG nationales et locales. La profession est représentée au sein des conseils maritimes de façades (CMF) au sein desquels l’ensemble des parties échangent sur la planification des activités en mer et sur la protection environnementale de l’espace maritime.

L’exploitation

L’extraction des granulats marins est réalisée par des navires équipés d’un système d’aspiration en marche qui quadrillent le site d’extraction à vitesse réduite. Ces navires ont la particularité de réaliser à la fois les travaux d’extraction, le transport et le déchargement des matériaux sur des installations industrielles et portuaires adaptées.

Le déchargement des matériaux se déroule sur des sites terrestres dûment autorisés au titre des installations classées pour la protection de l’environnement (ICPE).

Selon leurs caractéristiques, les matériaux siliceux font l’objet d’un traitement pour répondre aux spécificités des demandes.

Une fois traités, ils sont acheminés jusqu’aux lieux de consommation, par route ou voie d’eau.

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